L’Union européenne a approuvé hier jeudi une subvention de 657 millions d’euros pour la construction d’un câble électrique sous-marin reliant l’île de la Méditerranée orientale avec la Grèce et Israël.
Le très coûteux EuroAsia interconnector reliera les réseaux électriques de Chypre à ceux d’Israël et de Grèce à travers un système de transmission sous-marin haute tension en courant continu (HVDC—VSC) qui parcourra 1 208 kilomètres. Le câble devrait être opérationnel au cours du premier semestre 2026, les travaux commenceront dès cette année. D’après la ministre chypriote de l’Energie Natasa Pilides, le coût total du projet, dont la capacité sera de 1 000 à 2 000 mégawatts, est de 1.57 milliards d‘euros.
Dans un communiqué, la présidence chypriote s’est félicitée d’un projet qui permettra de mettre fin à « l’isolement énergétique » de Chypre et de faciliter sa transition vers une économie fondée sur les énergies vertes. Il doit permettre d’ assurer la sécurité de l’approvisionnement en électricité de l’île, mais aussi la rendre plus « attractive pour les investissements étrangers » et rendre plus compétitifs les prix de l’électricité.
L’Union européenne a décidé mercredi de consacrer un peu plus d’un milliard d’euros à cinq projets d’infrastructures électriques transfrontalières, avec la majorité de ces fonds accordés à l’EuroAsia interconnector, qui est le premier raccordement de Chypre au réseau électrique européen. L’île de Chypre est divisée depuis l’invasion du Nord par l’armée turque en 1974 en réaction à un coup d’Etat par des nationalistes chypriotes grecs et le gouvernement chypriote n’exerce son autorité que sur la partie sud de l’île, membre de l’Union européenne depuis 2004.