Le Parlement italien va se réunir aujourd’hui (lundi) pour désigner le nouveau chef d’Etat, fonction honorifique pour laquelle l’actuel Président du Conseil, Mario Draghi, est donné favori.
Samedi dernier, l’ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, 85 ans, a abandonné la course à la magistrature suprême, permettant du coup à ses soutiens de droite de jeter leur dévolu sur un candidat plus consensuel. Mais, les discrètes négociations ayant eu lieu au cours du week-end dernier semblent n’avoir rien donné.
Durant son mandat d’une durée de sept ans, le président, au rôle principalement honorifique, dispose néanmoins de prérogatives importantes en cas de crise politique : il peut dissoudre le Parlement, désigner le chef du gouvernement ou refuser des mandats à des coalitions gouvernementales peu solides.
C’est loin d’être évident de prédire le gagnant de ce scrutin à bulletins secrets qui s’étend sur plusieurs jours, à laquelle prennent part plus d’un millier de députés, sénateurs et élus régionaux.
Ancien patron de la Banque centrale européenne, où il a pour réputation d’avoir sorti l’euro d’une importante crise de la dette, Mario Draghi, 74 ans, se serait dit intéressé par la magistrature suprême, mais son éventuelle élection laisserait vide son poste actuel dans un contexte très sensible.