Les rebelles yéménites Houthis ont frappé hier lundi des installations civiles aux Emirats arabes unis faisant au moins 3 morts. En riposte, la coalition militaire sous commandement saoudien, a annoncé avoir mené des raids aériens sur Sanaa, la capitale du Yémen aux mains des insurgés, tuant au moins 11 personnes.
Dans une offensive militaire baptisée «Ouragan du Yémen», les Houthis ont affirmé sur leur chaîne Al-Massira, avoir «ciblé des installations et sites émiratis importants et sensibles» à l’aide de missiles balistiques et de drones.
L’agence officielle émiratie WAM rapporte que trois camions-citernes ont explosé «près des réservoirs de stockage» de la compagnie pétrolière d’Abou Dhabi, entraînant la mort d’un Pakistanais et de deux Indiens et faisant six blessés.
Un «incendie mineur» s’est également déclaré dans «la nouvelle zone de construction de l’aéroport international d’Abou Dhabi, sans faire de victimes. Sur les deux lieux, des «objets volants étaient tombés», ajoute l’agence WAM.
Les Houthis ont menacé de lancer de nouvelles attaques en appelant les civils et les compagnies étrangères à éviter les «sites vitaux» aux Emirats. L’attaque contre les Emirats Arabes Unis a suscité des condamnations internationales de pays arabes et occidentaux en tête desquels les Etats-Unis, ainsi que l’organisation des Nations unies (ONU).
Depuis qu’ils ont pris la capitale Sanaa, en 2014, les rebelles ont réussi à s’emparer de vastes pans du territoire yéménite, en particulier dans le Nord.
Selon l’ONU, le conflit au Yémen a déjà fait 377.000 morts et s’est intensifié ces dernières semaines avec une augmentation des raids de la coalition militaire et des offensives au sol des forces gouvernementales, et une multiplication des attaques de missiles et de drones menées par les rebelles contre l’Arabie saoudite, pays voisin du Yémen et grand rival régional de l’Iran.