Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a reçu lundi à Madrid le chancelier allemand, Olaf Scholz avec lequel il a abordé plusieurs questions d’ordre bilatéral et régional, dont le conflit ukrainien, appelant Moscou à une désescalade de la tension.
Le socialiste Sanchez et le social-démocrate Scholz ont également mis en exergue l’axe Berlin/Madrid, seules capitales européennes dirigées par la gauche. Ils ont donc, ensemble, pris partie pour l’Europe sociale et la pertinence des fonds européens pour faire face aux effets de la pandémie de Covid-19. A ce propos, le chef du gouvernement allemand a félicité l’Espagne pour le succès de sa campagne de vaccination.
Néanmoins, les deux parties ont des points de vue divergents sur le pacte de stabilité au sein de l’union européenne (UE) qui prône un déficit budgétaire inférieur à 3 % et une dette publique en dessous des 60 % du PIB.
A l’opposé de l’Allemagne, l’Espagne ne réunit pas ces préalables, avec une dette de 122 % du PIB et un déficit à peine contrôlé. Madrid milite donc pour plus de flexibilité, mais, pour l’heure, Berlin se déclare favorable à la rigueur et à la discipline en matière de finances et de budget au sein de l’Europe communautaire.