Tous les syndicats des enseignants français ont appelé à la grève ce jeudi dans les écoles, collèges et lycées de l’Hexagone. Les enseignants sont exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés à la pandémie du Covid-19, et jugent difficiles de continuer à exercer leur métier.
L’appel à la grève a été lancé par la quasi-totalité des syndicats des enseignants : Snuipp-FSU, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ’action, SUD Education, FO et Sgen-CFDT.
Selon les prévisions du Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, 75% des enseignants du premier degré pourraient ne pas franchir le portail des écoles, dont la moitié devrait donc être fermée.
Si les établissements scolaires restent ouverts alors que la pandémie connaît des records de contaminations avec la propagation très rapide du variant Omicron du coronavirus, les protocoles sanitaires appliqués entraînent un fort taux d’absentéisme qui ne permet notamment pas d’assurer un enseignement correct à tout le monde au même moment, estiment les syndicats.
Ce mouvement de grève a reçu des soutiens au-delà de la sphère des professionnels de l’éducation. La FCPE, première organisation de parents d’élèves, a signé l’appel à la grève et invité les parents, exaspérés par les variations continues du protocole sanitaire qui leur créent des difficultés au quotidien, à se mobiliser ce jeudi pour protester contre la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire à l’école.
Face à ce mécontentement généralisé, l’exécutif a fait bloc derrière son ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, pour défendre sa stratégie. Devant le Sénat, ce dernier a défendu l’«agilité» du gouvernement et estimé que l’Education nationale n’avait «pas d’énormes problèmes de remplacements» des enseignants malades du Covid-19, alors que plus de 10.000 classes ont dû être fermées en à peine plus d’une semaine de cours depuis la rentrée scolaire du 3 janvier.