L’activiste politique d’origine égypto-palestinienne, Ramy Shaath a atterri samedi dernier à Paris, après avoir passé plus de 900 jours en prison au pays des pharaons avant d’être libéré. Toutefois, ses proches déplorent qu’il ait été poussé à renoncer à sa citoyenneté égyptienne pour être relâché.
«C’est énorme. Je suis très heureux d’être ici», a affirmé le militant à sa sortie de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, accompagné de son épouse, la Française Céline Lebrun, qui, elle-même, avait été expulsée du territoire égyptien au moment de l’interpellation de son mari.
« J’ai passé les deux dernières années et demie entre des prisons, des lieux de disparition forcée, certains sous terre, d’autres à l’isolement, d’autres encore où j’étais avec énormément de monde soumis à un traitement particulièrement inhumain», a relaté Ramy Shaath, 48 ans.
Sa famille a affirmé un communiqué, qu’il a été libéré «dans la soirée du jeudi 6 janvier, après plus de 900 jours de détention arbitraire ». Le gouvernement égyptien l’a par la suite confié à un délégué de l’Autorité palestinienne à l’aéroport du Caire, d’où il a embarqué dans un vol à destination d’Amman. Ce n’est que samedi après-midi que cet activiste a foulé le sol français.
Ramy Shaath fait partie des figures de proue de la révolution égyptienne en 2011 et est le coordinateur en Egypte du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS, prônant le boycott d’Israël dans la lutte contre l’occupation des Territoires palestiniens).