Décriée par certains responsables et médias algériens suite à son dernier rapport portant sur le suivi de la situation économique en Algérie, la Banque mondiale a réagi en recadrant le régime et les médias algériens.
Paru le 22 décembre dernier, ce rapport brossait un tableau mitigé de la situation de l’économie algérienne avant de faire des prévisions peu prometteuses et de mettre en garde les autorités algériennes contre «un séisme économique» en raison de « la vulnérabilité » des exportations du pays, grandement dominées par les produits pétroliers.
Par la suite, l’Agence algérienne de presse (APS) a reproché le 28 décembre à la Banque Mondiale de quitter « son cadre d’institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande », qui distille « des informations tendancieuses et sournoises sur la situation économique en Algérie ».
Le même média est revenu à la charge le mardi 4 janvier, s’en prenant au vice-président de la Banque mondiale, le Tunisien Farid Belhaj, qui, selon lui, aurait recopié un rapport dicté par Rabat.
La Banque mondiale a fini par réagir jeudi dans un communiqué publié sur son site web. L’institution de Bretton Woods a souligné d’entrée de jeu que certains articles des médias qui ont parlé du rapport « comprenaient des informations factuellement inexactes sur le contenu du rapport, qui a été préparé avec la plus grande rigueur, ainsi que sur ses auteurs, une équipe d’économistes travaillant sur la région du Maghreb ».
A titre de rappel, cette institution financière a affirmé qu’elle produit fréquemment des rapports économiques en faveur de ses Etats-membres avant de certifier que le rapport sur l’Algérie «a fait l’objet d’un examen de qualité avant sa publication » et « est basé exclusivement sur des données publiques, dont la référence figure dans le document, ou sur des données fournies par les autorités des pays membres ».