Le gouvernement de l’île anglo-normande de Guernesey a annoncé avoir accordé ce mercredi, 40 licences de pêche à des bateaux français, qui pourront continuer à pêcher dans ses eaux après le 1er février 2022.
En ajoutant trois autres bateaux qui viendront remplacer des navires qui ont quitté la flotte française, Guernesey accordera ainsi 43 licences sur 58 demandes. Ils pourront pêcher dans la zone des 6 à 12 miles nautiques au large de l’île anglo-normande, comme c’était le cas avant le Brexit.
Pour les quinze bateaux restants, «toute donnée supplémentaire sera examinée». La France a salué cette «bonne nouvelle» tout en affirmant que «le combat continuait pour 111 licences».
L’annonce du gouvernement de Guernesey intervient au moment où un bras de fer oppose Paris à Londres autour des licences de pêche post-Brexit. Le gouvernement français reproche aux Britanniques de n’en accorder qu’un petit nombre.
Cette question des licences de pêche est moins problématique avec Guernesey, que Paris considère comme un «partenaire fiable» dans la négociation, qu’elle ne l’est avec Londres et Jersey.
Les pêcheurs européens peuvent continuer à opérer dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant, mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir.
Depuis le 1er janvier 2021, la France a ainsi obtenu environ un millier de licences de pêche dans les eaux britanniques et des îles Anglo-Normandes. La Commission européenne a demandé récemment à Londres de régler le contentieux post-Brexit avec la France sur les licences de pêche, d’ici le 10 décembre prochain.