L’Espagne s’apprête à expérimenter à grande échelle, la semaine de quatre jours, soit 32 heures de travail hebdomadaires, à partir de 2022, a révélé hier lundi le journal Courrier International.
Ce sont 200 entreprises volontaires qui vont tester cette nouvelle organisation du temps de travail, en travaillant 32 heures par semaine, au lieu des 40 heures actuelles, sans baisser les salaires de leur personnel.
Ces entreprises seront de tailles différentes et de secteurs différents pour que le gouvernement puisse évaluer si cela peut fonctionner sur le long terme dans divers domaines.
Pour les aider à faire face au maintien des salaires malgré la baisse du temps de travail, les sociétés sélectionnées bénéficieront d’une aide financière de la part de l’Etat. Au bout de trois ans, leurs résultats seront comparés avec la productivité d’autres entreprises qui auront quant à elles conservé la semaine de cinq jours.
Cette expérimentation fait suite à une proposition faite en janvier par le groupe parlementaire de gauche radicale, Mas Pais, fondé par d’anciens cadres de Podemos.
Cette proposition va dans le sens de la volonté exprimée par Carlos Gutierrez, de la CCOO (Confédération syndicale des commissions ouvrières), pour qui plus de temps libre est une manière de bénéficier de décennies de hausse de production, avec l’apparition d’Internet et des nouvelles technologies, grâce auxquels les flux et la vitesse de l’information ont connu une hausse exponentielle.
Mais le cadre de la CCOO n’est pas d’accord avec toutes les modalités de la mesure prise par le gouvernement de coalition de gauche, soulignant que l’incitation doit être une augmentation de la productivité, et non une aide financière.