Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le ministre français de l’Economie et des Finances ont présenté hier jeudi, la nouvelle étude économique de la France après la récession causée par la crise du Covid-19.
Cette étude confirme pour la France une reprise plus importante qu’attendue avec une prévision de croissance à 6,8% contre 6,3% anticipés, et tablant pour 2022 sur une croissance de 4,2% contre 4% anticipé lors de la publication de ses dernières prévisions mi-septembre.
L’OCDE s’attend à ce que la sur-épargne accumulée pendant la crise sanitaire soutienne la consommation l’an prochain et que la demande intérieure tire les exportations et l’investissement.
L’étude vante le soutien public « impressionnant et efficace », ainsi que l’accélération de la campagne de vaccination qui ont permis à l’économie française de rebondir rapidement aux deuxième et troisième trimestres et de retrouver son niveau d’activité d’avant crise.
Mais l’OCDE a également formulé des recommandations pour renforcer la croissance, la productivité et l’emploi à la sortie de la crise. Elle appelle la France à relancer son programme de réformes engagé en 2017, notamment la réforme des retraites en reculant l’âge légal de départ à 64 ans à partir de 2025,
Elle a aussi proposé une baisse des dépenses sociales, avec un soutien budgétaire plus sélectif s’orientant vers les transformations nécessaires de l’économie, sur l’éducation et la transition écologique notamment, dans le but contenir la dépense publique et baisser la dette publique.
Elle propose notamment des réformes qui favoriseront l’emploi, en particulier l’emploi de qualité comme l’éducation des jeunes et la formation des moins qualifiés pour améliorer l’emploi et faciliter les transitions professionnelles. L’OCDE estime qu’en suivant toutes ses recommandations, la France pourrait gagner 1,2% de PIB par habitant à horizon dix ans.