La rumeur sur ses intentions qui courait depuis plusieurs mois vient de se confirmer avec l’annonce ce dimanche, par Seif Al-Islam, l’un des fils du Défunt leader libyen Mouammar Kadhafi, du dépôt de sa candidature pour l’élection présidentielle prévue le 24 décembre prochain en Libye.
La candidature de Seif al-Islam a été validée par la Haute commission électorale libyenne malgré sa condamnation à mort prononcée c en 2015 par la justice libyenne et le mandat d’arrêt international lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuit depuis 2011, pour «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité».
Agé de 49 ans, Seif al-Islam Kadhafi, deuxième fils de Mouammar Kadhafi, a longtemps été présenté comme le successeur potentiel de l’ancien guide libyen, dont il jouait les rôles d’émissaire à l’international.
Après la chute et le décès de son père en 2011, il avait tenté de fuir le pays mais avait été arrêté par une brigade révolutionnaire à Zenten, dans le nord-ouest de la Libye, qui le retiendra prisonnier jusqu’en 2017, sans toutefois le livrer à la justice libyenne.
Depuis sa libération en 2017, il se faisait discret. Mais dans une interview accordée au New York Times fin juillet, il avait déjà fait part de ses ambitions politiques et de sa volonté de «restaurer l’unité perdue» de la Libye.
L’élection présidentielle est prévue pour le 24 décembre prochain et les législatives un mois plus tard. Grâce au processus politique laborieux parrainé par l’ONU, les élections sont censées tourner la page d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi tué en 2011 lors d’une révolte populaire et mettre fin aux luttes fratricides entre les deux camps rivaux, l’un basé à Tripoli à l’ouest du pays et l’autre à Tobrouk à l’est.
La liste des prétendants à la présidence inclut déjà le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, qui dirige le gouvernement intérimaire et le président du Parlement Aguila Saleh.