La Haute commission électorale libyenne (HNEC), a annoncé l’ouverture à compter de ce lundi du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 24 décembre prochain, suivie de celle des législatives en janvier 2022, des scrutins censés sortir la Libye d’une décennie de chaos.
Le directeur de la HNEC, Imad al-Sayeh a annoncé que le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle sera ouvert du 8 au 22 novembre et celui des élections législatives du 8 au 7 décembre.
Les candidatures pour la présidentielles seront acceptés «exclusivement dans les bureaux de la commission, à Tripoli (ouest), Benghazi (est) et Sebha (sud) alors que celles pour les législatives pourront être déposées dans tous les bureaux de la HNEC.
La distribution des cartes d’électeurs se fera dans les bureaux de vote jusqu’à fin décembre. Ce sont plus de 2.83 millions de Libyens, sur environ 7 millions d’habitants, qui se sont inscrits sur la plateforme en ligne de la HNEC pour ce double scrutin.
Pour ce qui est des candidats, l’ancien influent ministre de l’Intérieur Fathi Bachaga, le diplomate et fondateur du parti «Ihya Libye», Aref al-Nayed, l’ex-ambassadeur de Libye à l’ONU, Ibrahim al-Dabbachi, l’ex-ministre de l’Industrie sous Mouammar Kadhafi et membre du parti «Projet National», Fathi Ben Shatwan et le célèbre comique libyen, Hatem al-Kour, ont déjà pré-annoncé leurs candidatures.
Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien «Guide», le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, ainsi que l’actuel Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, ont laissé entendre qu’ils pourraient se présenter.
La communauté internationale estime que la tenue de ces élections, fruit d’un processus politique initié en novembre 2020 sous l’égide de l’ONU, est essentielle, malgré le contexte sécuritaire fragile, pour pacifier la Libye, qui compte les réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, mais qui s’est enlisée dans le chaos après le soulèvement de 2011 qui chassa du pouvoir l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi.