Suite à leur rencontre hier dimanche avec une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en visite au Mali, les responsables de la junte au pouvoir à Bamako, ont réaffirmé leur volonté d’organiser des «assises nationales» avant de fixer la date des prochaines élections législatives et présidentielles.
La délégation onusienne, arrivée samedi à Bamako, et codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry, et son homologue français, Nicolas de Rivière et qui comprend notamment l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, a été reçue par le président de transition, le colonel Assimi Goïta, puis par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Elle a eu auparavant, des entretiens le jour même, avec des représentants de la société civile et des groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015.
Le diplomate Abdou Abarry a expliqué lors d’une conférence de presse, que «les Assises nationales évoquées par les autorités maliennes en préalables aux élections pourraient prendre fin vers décembre. Ce n’est qu’après ce processus qu’un calendrier devrait être établi et soumis aux Maliens ainsi qu’à la communauté internationale».
La junte militaire au pouvoir a annoncé samedi que ces «Assises nationales de la refondation» se tiendraient du 21 au 26 décembre. Et pour le colonel Goïta, les Maliens iront aux élections dès que les conditions seront réunies.
Le gouvernement malien affirme que la sécurité occupe pour lui l’ordre des priorités le plus élevé, dans le but d’assurer la pleine participation des citoyens au processus électoral.
Ces Assises nationales pourraient entraîner un report des élections présidentielles et législatives prévues le 27 février prochain, une date que la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exige pour la tenue de ces scrutins.
Le Conseil de sécurité de l’ONU veut également un respect des délais électoraux et un retour à un pouvoir civil, après les deux putschs d’août 2020 et de mai 2021, sur fond de violences djihadistes et communautaires.