Après son succès aux élections municipales partielles dès le premier tour à Bologne, Milan et Naples, le centre-gauche a encore été déclaré vainqueur lundi à Rome et Turin, deux villes importantes dans son escarcelle.
Cette victoire est particulièrement dure pour le Mouvement 5 Etoiles (M5S), qui était à la tête de ces deux municipalités depuis 2016. De même, La Ligue et Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), qui désiraient notamment triompher dans la capitale italienne, ont connu une déconvenue.
A Rome, l’ex-ministre italien de l’Economie Roberto Gualtieria (Parti démocrate) a largement battu Enrico Michetti, le candidat de Fratelli d’Italia bénéficiant du soutien de la coalition de centre-droit, avec 60,1 % des suffrages exprimés contre 39,9 %. Pour ce qui est de Turin, où le M5S avait été écarté dès le premier tour, le démocrate Stefano Lo Russo a largement remporté le scrutin avec 59 % des voix.
Néanmoins, la réussite du centre-gauche est partielle du fait de la faiblesse du taux de participation, évalué à 43,9 % au niveau national. Il est à noter que l’abstention était particulièrement forte dans la périphérie de Rome et de Turin.
« L’abstention démontre le malaise profond des habitants des banlieues qui ne se sentent pas représentés par le parti démocrate et encore moins par le M5S qui promettait, il y a cinq ans, d’ouvrir les palais du pouvoir comme une boîte de thon pour extirper le mal représenté par l’establishment mais qui en fait partie aujourd’hui », a commenté le politologue Alessandro Campi.