L’Allemagne a annoncé cette nuit avoir rapatrié du nord de la Syrie 8 femmes, qui avaient rallié l’organisation Etat islamique, et 23 enfants et le le Danemark a rapatrié au cours de la même opération, trois femmes et leurs 14 enfants.
Il s’agit de la plus importante opération de ce type menée par Berlin depuis 2019 et elle a été réalisée avec le soutien logistique de l’armée américaine.
Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, les personnes rapatriées ont été identifiées «comme ayant particulièrement besoin de protection».
Il s’agissait essentiellement d’enfants malades ou ayant un tuteur en Allemagne, ainsi que leurs frères et sœurs et de leurs mères. Ils étaient détenus dans le camp de Roj, dans le nord-est de la Syrie, sous contrôle des forces kurdes.
Selon le magazine allemand Der Spiegel, six femmes allemandes font l’objet d’un mandat d’arrêt, dont trois pour des faits de terrorisme. Dans un communiqué, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a indiqué qu’un grand nombre d’entre elles ont été placées en détention après leur arrivée en Allemagne» et qu’«elles devront répondre de leurs actes devant la justice pénale».
Depuis la chute en mars 2019 de l’organisation Etat islamique, la communauté internationale est confrontée au casse-tête du rapatriement des familles des djihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak.
La plupart des pays de l’Union européenne effectuent des rapatriements au cas par cas. Selon le quotidien Bild, il reste encore 70 adultes ayant la nationalité allemande dans des camps sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie, ainsi que 150 enfants de parents de nationalité allemande.