Des sources sécuritaires ont fait état de la mort hier lundi, d’au moins 14 soldats, tués dans une attaque menée par des hommes armés dans la commune de Barsalogho dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso.
Des hommes armés venus à moto et avec des pick-up ont lancé vers le coup de 5h00 du matin (heure locale), un assaut contre le détachement militaire de Yirgou. Suite à des échanges de tirs, au moins quatorze militaires ont été tués, et plusieurs autres blessés. Ces derniers ont été évacués dans la localité de Foubé, située à une soixantaine de kilomètres au nord de la commune de Barsalogho, pour leur prise en charge.
Des sources concordantes ont indiqué que les assaillants ont emporté un butin composé de quatre véhicules pick-up, une ambulance, des motocyclettes, des armes collectives et des munitions appartenant à l’armée. Ils ont également incendié un véhicule blindé de type Cobra et d’autres matériels avant de quitter le site du détachement militaire.
Le ministre délégué à la Défense le général Aimé Barthelemy Simporé a qualifié cette attaque de « terroriste », précisant que la contre-offensive terrestre et aérienne a permis de neutraliser plusieurs terroristes, mais le communiqué officiel ne donne aucun chiffre sur le nombre d’assaillants abattus.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques armées régulières et meurtrières, le plus souvent dans les régions du Nord et de l’Est proches du Mali et du Niger.
Selon des chiffres officiels, ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes djihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait environ 2.000 morts et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leurs foyers.