Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé jeudi sa mission en Libye (MANUL) jusqu’au 31 janvier 2022. Cette courte période supplémentaire affaiblit l’envoyé de l’ONU sur place, Jan Kubis, a été adoptée après trois semaines de bras de fer entre le Royaume-Uni et la Russie.
C’est à l’unanimité que la résolution prolongeant la mission de l’ONU dans ce pays maghrébin a été adoptée au niveau du Conseil de sécurité. Il est à noter que l’organe décisionnel des Nations Unies aurait dû accorder, en mi-septembre, un mandat d’un an de plus à la MANUL, comme c’est presque systématiquement le cas à chaque exercice, particulièrement en perspective de l’élection présidentielle prévue le 24 décembre prochain dans ce pays.
Toutefois, la Russie, brandissant la menace de recourir à son veto, s’était alors opposée à la résolution préparée par le Royaume-Uni, refusant la rhétorique sur le retrait des mercenaires et forces étrangères de ce pays d’Afrique du nord et celle sur l’avenir de l’envoyé onusien.
Confronté à cet obstacle, le Conseil de sécurité s’était retrouvé dans l’obligation de prolonger techniquement jusqu’au 30 septembre le mandat de sa mission sur place, afin d’accorder plus de temps aux discussions entre les deux Etats-membres en conflit.
Cette démarche n’ayant pas été couronnée de succès, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, en l’occurrence la France, la Chine, la Russie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se sont réunis pour débloquer la situation. Le Conseil a ainsi fini par valider une deuxième prolongation technique de sa mission, arrivant à terme le 31 janvier 2022.