La justice algérienne a condamné lundi les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal déjà en détention, à des peines supplémentaires de réclusion pour des faits de corruption.
Avec d’autres co-prévenus, ces deux ex-Premiers ministres Ouyahia et Sellal ayant servi sous les mandats du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, faisaient l’objet de poursuites, entre autres pour « blanchiment d’argent », « dilapidation » de fonds, « abus de fonction » et « conclusion de contrats en violation de la réglementation des marchés publics ». Ils ont été condamnés respectivement à de nouvelles peines carcérales de six et cinq ans de réclusion ferme, a précisé l’agence officielle APS.
Les deux ex-chefs du gouvernement comparaissaient dans le cadre de l’affaire dite Hamid Melzi, ancien dirigeant d’un établissement étatique administrant une résidence huppée réservée aux dignitaires du régime et d’une entreprise hôtelière étatique qui a lui aussi, écopé d’une peine de cinq ans de réclusion.
Ce patron est inculpé dans une affaire distincte d’«espionnage économique» et «atteinte à l’économie nationale». La justice algérienne a également condamné ses quatre enfants à des peines de prison et à de fortes amendes.
Pour rappel, Ahmed Ouyahia a été chef du gouvernement algérien à quatre reprises entre 1995 et 2019. Pour ce qui est d’Abdelmalek Sellal, il a occupé la même fonction de 2014 à 2017.