En visite dans la région au mali, la ministre française des Armées, Florence Parly doit rencontrer ce lundi son homologue malien le colonel Sadio Camara et discuter avec lui de l’intention des autorités maliennes d’engager des mercenaires de la société paramilitaire privée russe Wagner.
Les pourparlers en cours entre le Mali et la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner a engendré des tensions entre Bamako et Paris, qui commencé à réduire sa présence militaire au nord de ce pays du Sahel.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian a déjà prévenu qu’un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants serait « incompatible » avec le maintien au Mali des troupes françaises, qui combattent depuis huit ans les djihadistes au Sahel.
En réponse, le gouvernement malien évoque la souveraineté du Mali et affirme qu’il lui appartient de « décider quels partenaires il peut solliciter ou pas ».
Soupçonnée d’appartenir à un homme d’affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine, la société Wagner a déjà conclu en 2018 un contrat avec la République centrafricaine, où elle est accusée d’exactions et de pillage des ressources minières et douanières du pays.
Les négociations entre la junte au pouvoir à Bamako et Wagner interviennent au moment où la France a entamé une réduction de son dispositif militaire au Sahel au profit d’une présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres djihadistes et l’accompagnement des armées locales.
Les militaires français doivent quitter, d’ici la fin de l’année, les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et le nombre des troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5.000 hommes actuellement à 2.500 ou 3.000 hommes d’ici 2023, selon l’état-major des armées françaises.