Le président russe, Vladimir Poutine a reçu hier lundi au palais présidentiel à Moscou, son homologue et allié syrien, Bachar al-Assad, et a profité de cette rare rencontre entre eux pour critiquer la présence de forces étrangères en Syrie, «principal problème» du pays selon lui.
Selon un communiqué de la présidence syrienne, cette rencontre a porté sur la coopération économique, la lutte contre le terrorisme et «l’achèvement de la libération des terres encore» sous le contrôle des rebelles et djihadistes en Syrie.
Vladimir Poutine a estimé que la présence sur certains territoires de la Syrie, de forces armées étrangères, sans décision de l’ONU, sans l’accord de Damas, est contraire au droit international et ne permet pas de faire le maximum d’efforts pour consolider la Syrie et progresser sur la voie de sa reconstruction.
Si Vladimir Poutine n’a pas cité nommément les forces étrangères auxquelles il faisait allusion, la Turquie et ses alliés syriens contrôlent des zones dans le nord de la Syrie, tandis que la coalition militaire menée par les Etats-Unis est basée dans le Nord-Est, en soutien aux forces kurdes syrien.
Sur le plan diplomatique, Vladimir Poutine a assuré que Bachar al-Assad faisait « beaucoup pour établir un dialogue avec ses adversaires politiques», mais le concerné a dû reconnaître que les «processus politiques» engagés pour mettre un terme à la guerre «se sont arrêtés», imputant cet arrêt notamment à «l’influence destructrice de certains Etats».
Le président Vladimir Poutine, dont l’armée dispose de plusieurs bases militaires en territoire syrien, souligné qu’après les dommages considérables infligés aux terroristes, les forces gouvernementales contrôlent désormais « 90% du territoire » syrien.
L’intervention militaire russe en Syrie en 2015, a fortement aidé les forces de Bachar al-Assad à reconquérir la majeure partie des territoires perdus face aux rebelles et djihadistes.
Mais les violences dans le pays, qui ont fait environ 500.000 morts et des millions de déplacés depuis le déclenchement du conflit en 2011, n’ont pas encore pu être complètement endiguées malgré plusieurs cycles de pourparlers parrainés par l’ONU.