La Corée du Nord a célébré ce jeudi le 73ème anniversaire de sa fondation en présence de son dirigeant Kim Jong-un par une parade militaire qui toutefois, n’a pas été accompagnée d’un discours du chef de l’Etat, ni d’une présentation de nouvelles armes stratégiques.
Selon l’agence de presse nord-coréenne, KCNA, la parade militaire a débuté ce jeudi à minuit, sur la place Kim Il-sung et était dirigée par les Gardes rouges de travailleurs-paysans, une organisation de défense civile composée d’environ 5,7 millions de travailleurs et d’agriculteurs, soit un quart de la population du pays.
Cette parade a été de taille plus petite que les défilés de janvier dernier et octobre 2020, alors qu’elle semblait avoir duré environ une heure et mobilisé un plus petit nombre de soldats et équipements.
Le régime nord-coréen a souvent utilisé les défilés militaires pour exhiber sa force de frappe en présentant les nouveautés de son arsenal militaire. Lors du précédent défilé militaire qui avait eu lieu le 14 janvier, après le 8ème Congrès du Parti du travail, le régime avait fait défiler son nouveau missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) et d’autres missiles balistiques.
Le 10 octobre 2020, il avait dévoilé lors d’une grande parade nocturne, un nouveau MSBS, un missile balistique intercontinental (ICBM) et d’autres armes de pointes.
L’absence d’un discours de Kim Jong-un sur les relations intercoréennes ou les négociations nucléaires avec les Etats-Unis a également été marquant.
Pourtant, la parade d’aujourd’hui a eu lieu alors que le Nord fait face à une dégradation de son économie sur fond de pandémie du Covid-19 et des sanctions internationales prolongées et le gel des négociations de dénucléarisation avec les Etats-Unis. Le mois dernier, Pyongyang avait même menacé d’une « crise sécuritaire grave » en signe de protestation contre l’exercice militaire conjoint organisée par la Corée du Sud et les Etats-Unis.