Le ministère nigérien de la Défense nationale a annoncé hier mercredi qu’au moins 16 soldats nigériens ont été tués dans une attaque armée commise la veille, dans le village de Baroua, dans la région de Diffa, au sud-est du Niger proche du Nigeria, par des combattants du groupe Boko Haram venus par le Lac Tchad.
Le ministère nigérien a précisé dans un communiqué que plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram ont attaqué mardi, «aux environs de 01h10 (00h10 GMT), les positions de l’armée et de la Garde nationale qui sécurisaient le village de Baroua.
Selon la même source, 9 autres soldats nigériens ont été blessés et une cinquantaine d’assaillants ont été «neutralisés». Les autorités nigériennes affirment que les militaires ont réussi à déloger les terroristes qui étaient parvenus à pénétrer dans le village et qu’une importante quantité d’armes a été saisie.
Situé à 3 kilomètres du Lac Tchad et peuplé d’environ 6.000 personnes, Baroua est le premier village concerné par l’opération du retour des déplacés nigériens à leurs domiciles.
Dans la première phase du retour des réfugiés internes dans leur terroir, l’ensemble de la population qui avait fui le village en 2015 à cause des attaques incessantes de Boko Haram est retournée il y a environ deux mois vivre dans les rues du village abandonné exigeant qu’il soit d’abord sécurisé.
Boko Haram semble avoir voulu décourager d’autres déplacés à retourner dans leur village, alors que 130.000 déplacés internes sont entassés dans des hameaux de fortune, le long de la Nationale 1 et attendent leur retour et que le rapatriement dans leur pays d’origine des quelque 123.000 réfugiés nigériens est censé prendre fin en décembre de cette année.