Démise du gouvernement sud-africain en août, l’ex-ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, revient aux affaires en se faisant élire à la présidence du Parlement. Les formations politiques d’opposition n’ont pas manqué s’exprimer leur indignation à la suite de cette désignation, remettant en cause les compétences et la déontologie de cette personnalité politique sud-africaine.
L’Alliance Démocratique (DA), premier parti d’opposition en Afrique du Sud, a estimé par le biais d’un communiqué que ce scrutin a « désarmé le Parlement », qui n’est plus en mesure d’assurer « la responsabilité et la transparence ».
Sur le réseau social Twitter, la même formation politique a accusé le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir, d’entraîner le pays « vers la faillite ». « Sous Mapisa-Nqakula, le Parlement reviendra un cirque de république bananière destiné à approuver toutes les politiques ridicules que l’ANC peut exploiter pour enrichir ses cadres. Elle n’est pas prête à diriger le Parlement », y a posté la DA.
Mme Mapisa-Nqakula avait été décriée pour son manque de compétence constatée dans la réaction aux violences et pour avoir contredit le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui assurait que ces troubles constituaient une « insurrection » programmée.
En outre, la nouvelle présidente du Parlement sud-africain fait l’objet d’une enquête parlementaire : elle aurait touché plus de 300 000 dollars de pots-de-vin d’un entrepreneur et dilapidé environ 450 000 dollars durant des vacances en jet privé au cours de la période 2017-2019.