L’entreprises Airbnb Ireland a été condamnée hier mardi à payer une amende administrative de 300 000 euros pour ne pas avoir suffisamment informé ses clients, notamment au sujet du droit à la rétractation.
Après des « contrôles sur le site Internet de la plate-forme Airbnb », la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) a conclu dans un communiqué que l’entreprise ne respectait pas « la réglementation prévue par le code de la consommation applicable aux opérateurs de plateformes numériques ».
Les enquêteurs ont recensé plusieurs manquements dans les informations que l’entreprise était tenue de communiquer à ses clients, qui ont trait au fait que « l’offreur » soit un professionnel ou un particulier, mais aussi sur le droit à la rétractation et « les dispositions du code civil en matière de droit des obligations et de responsabilité civile ».
Airbnb a réagi en annonçant dans un communiqué avoir « d’ores et déjà mis en place des mesures, saluées par la Commission européenne, pour aider les hôtes à s’identifier en tant que particuliers ou professionnels ».
La France, et plus particulièrement sa capitale Paris, est un marché crucial pour Airbnb. Le site AirDNA, qui analyse le marché de la location de meublés touristiques, affirmait dans une étude publiée en mars que le pays enregistre le plus grand nombre d’annonces « actives », visibles sur Airbnb et qui ont déjà été réservées au moins une fois, en hausse depuis un an.
Mais cela ne met pas l’entreprise à l’abri de démêlés avec la justice. Pas plus tard que le mois dernier, la ville de Paris avait obtenu la condamnation d’Airbnb pour avoir maintenu depuis 2017 des annonces sans le numéro d’enregistrement obligatoire. Le tribunal judiciaire de Paris avait alors condamné la société à une amende civile de 8 000 euros par annonce de location de meublé touristique illégale, pour un total de plus de 8 millions d’euros.