Lors d’un entretien avec son homologue française, Florence Parly, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz a assuré hier mercredi que son pays prenait « au sérieux » les allégations d’espionnage concernant le logiciel israélien Pegasus, soupçonné d’avoir été utilisé également contre le président Emmanuel Macron.
Le Parlement israélien a mis en place une commission pour enquêter sur l’utilisation de Pegasus à «mauvais escient» par certains Etats pour espionner des personnalités.
Benny Gantz a souligné que «l’Etat d’Israël ne donnait des autorisations d’exportation de produits cyber qu’à des Etats et seulement pour lutter contre le terrorisme et le crime».
Florence Parly avait déjà indiqué mardi vouloir saisir l’occasion de cet entretien bilatéral, prévu de longue date, pour savoir « quelle connaissance le gouvernement israélien avait des activités des clients de NSO » et comment il comptait «prévenir un détournement de ces outils hautement intrusifs».
Le ministère français des Armées a précisé que Florence Parly a fait part à Benny Gantz «des clarifications qui sont aujourd’hui attendues par la France, et dont dépendent la confiance et le respect mutuel » entre les deux pays.
Le logiciel Pegasus, qui permet d’infiltrer des systèmes informatiques, est au cœur d’un scandale mondial d’espionnage révélé à la mi-juillet par 17 médias. Il aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits humains, ou encore de 14 chefs d’Etat.