Dans sa traditionnelle allocution aux armées, à la veille du défilé du 14 juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé que l’opération antidjihadiste française Barkhane au Sahel, qui mobilise aujourd’hui plus de 5 000 militaires, s’achèvera « au premier trimestre 2022 ».
A l’issue d’un sommet avec le G5 Sahel, le chef de l’Etat français avait déjà officialisé une réduction progressive de la présence armée tricolore. Les effectifs mobilisés dans cette vaste région de l’Afrique devront passer de 5 100 soldats à 2 500 ou 3 000 « à terme ».
Le processus de fermeture de bases de la force Barkhane, dans le nord du Mali, débuterait au « second semestre de l’année 2021 » et les emprises de Kidal, Tessalit et Tombouctou seraient closes « d’ici le début de l’année 2022 ».
Concrètement, la France va renoncer à essayer de sécuriser de vastes zones où les Etats n’arrivent pas à reprendre pied. Les missions seront désormais axées sur le contre-terrorisme, ainsi que sur l’appui aux armées locales pour les aider à monter en puissance et s’autonomiser, via les troupes européennes de la nouvelle task force Takuba.
Ces précisions étaient attendues depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la fin prochaine de l’opération Barkhane. Après huit ans d’engagement massif et 50 morts au combat, Emmanuel assure que l’armée française et l’opération Barkhane ont empêché ces dernières années la constitution d’un califat territorial au Sahel.