Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a ordonné lundi, à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays, la libération de jeunes prisonniers écroués pour avoir appelé ou participé à des protestations dans le cadre du Hirak, le mouvement de contestation contre le régime en place dans ce pays maghrébin.
L’incarcération des manifestants pacifiques du Hirak, ont été d’ailleurs condamnées à maintes occasions, par nombre des organismes de la société civile algérienne et des ONG internationales.
Dans un communiqué diffusé dimanche soir par le ministère algérien de la Justice, Abdelmadjid Tebboune «a décrété des mesures d’élargissement au profit des jeunes poursuivis pénalement et se trouvant en détention pour avoir commis des faits liés à des attroupements et autres actes qui y sont liés».
Ainsi, au cours de la même soirée, 18 détenus ont été relâchés, précise le communiqué, ajoutant que «l’opération se poursuit pour les autres» détenus sans en préciser le nombre total.
D’après une source proche du dossier, aucune personnalité politique de premier plan ne fait partie de ce lot. Pour sa part, le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), un collectif d’appui au Hirak, en a révélés les identités sur sa page Facebook.
A en croire le CNLD, plus de 300 personnes croupissent actuellement dans les prisons à cause de leurs liens avec le Hirak ou par rapport aux libertés individuelles.
La grâce du président Tebboune traduirait, selon les observateurs, la volonté du régime dont les militaires tiennent les vraies commandes, de faire un geste d’apaisement en vue d’éviter un embrasement de la situation qui prévaut dans le pays sur fond de la poursuite des protestations du Hirak et de la grave crise socio-économique qui paralyse le pays.