Le tonitruant John Bercow, ancien président de la Chambre des communes, a annoncé hier dimanche dans une interview au journal The Observer, sa décision de rejoindre les rangs du parti travailliste qui, espère-t-il, renversera l’actuel gouvernement de Boris Johnson.
John Bercow s’est montré particulièrement critique envers le Parti conservateur qu’il a qualifié de «réactionnaire, populiste, nationaliste et parfois même xénophobe».
Ses critiques ont été tout aussi virulentes contre le Premier ministre, Boris Johnson, dont il affirme que le pays a marre «des mensonges», donnant pour preuve la récente défaite du Parti conservateur face aux libéraux-démocrates lors d’une législative partielle très symbolique dans le centre de l’Angleterre.
Agé aujourd’hui de 58 ans, John Bercow avait rejoint les Tories à l’âge de 17 ans, et a été député du Parti conservateur pendant 12 ans avant d’être élu en 2009, président de la chambre basse du Parlement, quittant alors toute affiliation à un parti comme le veut la coutume. Il avait quitté ce poste en octobre 2019.
Les réactions au changement de camp, de John Bercow ont été nombreuses. Il a été moqué par Nigel Farage, personnalité du camp pro-Brexit.
Le ministre de la Justice, Robert Buckland a déclaré sur Sky News que John Bercow avait quitté le Parti conservateur depuis longtemps. Mais certains de ses détracteurs comme le député conservateur, Andrew Bridgen l’accuse d’adopter une stratégie «cynique» pour être nommé Lord par le Parti travailliste.
En effet, après son départ, et contrairement à la coutume, l’ex-speaker n‘a pas été nommé à la Chambre des Lords, la chambre haute non élue du Parlement britannique, par son camp conservateur, qui l’avait accusé d’avoir voulu empêcher le Brexit en prenant des décisions favorables aux partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.