Le vote ce jeudi au Parlement européen, d’une résolution d’urgence sur la récente crise des migrants dans le préside occupé de Sebta (Ceuta), au nord du Maroc, n’a fait que confirmer le partenariat solide et stratégique qu’entretient l’Union européenne (UE) avec le Royaume nonobstant l’hostilité qu’éprouvent à son égard, le voisin espagnol et ses formations radicales de gauche et d’extrême-droite.
Si cette résolution «refuse» une soi-disant utilisation par le Maroc, de la migration comme instrument politique pour faire pression sur son partenaire espagnol, le Parlement européen conscient que le gouvernement espagnol cherche à faire assumer à l’Europe une crise bilatérale avec le Maroc, a évité d’aller dans ce sens.
D’ailleurs, l’eurodéputé tchèque, Tomáš Zdechovský a souligné que «le gouvernement Sanchez en poussant agressivement pour l’adoption d’une résolution du Parlement européen contre le Maroc, cherchait à «déstabiliser le seul pays stable et pacifique de la région», mettant en garde contre «cette manœuvre stérile» qui «conduirait à l’escalade au lieu de permettre une chance de dialogue entre deux pays voisins».
Le Parlement européen a d’ailleurs rappelé à la même occasion, qu’«en tant que voisin proche, le Maroc est un partenaire privilégié de l’UE dans le domaine de la coopération politique et économique ainsi que de la coopération commerciale, technique et au développement».
Lors du débat du projet de la résolution en séance plénière avant le vote, la commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli a déclaré que « nous sommes confiants qu’une telle situation ne se reproduira pas », en rappelant que le Maroc était un « allié clef » de l’UE, notamment en terme de régulation migratoire. «Il est primordial, a-t-elle ajouté, de renforcer notre coopération basée sur le dialogue, la responsabilité, la confiance mutuelle et le respect ».
Dans sa résolution, le Parlement européen a également rappelé que le Maroc dispose du «statut avancé» et que ces relations privilégiées avec l’Union européenne «doivent être préservées», saluant au passage, la décision de Rabat de faciliter le retour des mineurs marocains non accompagnés présents en Europe.
Finalement, après avoir forcé l’adoption par le Parlement européen de ladite résolution, l’Espagne aura totalement perdu la confiance du Maroc, son principal partenaire au Maghreb et dans l’ensemble du continent africain, car les rapports entre les deux pays ne seront plus jamais comme avant cette crise diplomatique entre Rabat et Madird.