Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a effectué une visite samedi dernier à Tafelkop, dans la province du Limpopo (nord), où il a remis à 30 fermiers noirs des titres fonciers de terres appartenant à l’Etat, un geste très politique à l’approche des élections locales prévues fin 2021.
En Afrique du Sud, la question de la redistribution des terres demeure délicate et la mise en place des réformes promises prend beaucoup de temps.
Actuellement, environ 75 % des terres en Afrique du Sud appartiennent à des Blancs qui ne représentent que 10 % de la population sud-africaine. C’est donc une injustice héritée de l’ancien régime de l’apartheid à laquelle l’actuel chef d’Etat voudrait mettre fin.
«Toutes ces grandes fermes commerciales, que l’on voit ici autour de nous, elles ont été construites grâce au soutien du gouvernement de l’apartheid. Il est temps désormais que nous apportons notre soutien à nos propres fermiers».
Cette remise de titres de propriétés foncières est l’aboutissement d’une démarche entamée au cours des années 2000 dans le but de faciliter les activités des fermiers de Tafelkop dont le tabac et le coton font partie des produits locaux.
« Je vous ai entendu ce (samedi) matin expliquer comment les portes des banques peuvent se refermer faute de titre de propriété, et je pense donc que, maintenant, les choses seront plus faciles », a déclaré la ministre sud-africaine des Travaux publics, Patricia de Lille, en espérant que ces titres fonciers contribueront au développement des activités de ces fermiers.
L’Etat sud-africain a d’ores et déjà redistribué environ 5 millions d’hectares en sa possession.