Le Caire et Ankara, dont les relations sont gelées depuis une décennie en raison, entre autres, de tensions géopolitiques en Méditerranée orientale, ont entamé un processus de normalisation, ce qui nécessitera du temps, de l’avis de spécialistes, à cause du profond manque de confiance entre les deux pays.
D’après un communiqué du gouvernement égyptien, une délégation du ministère turc des Affaires étrangères a ouvert mercredi un round de «pourparlers politiques» avec des autorités égyptiennes au Caire, précisant que ces discussions se poursuivront ce jeudi.
Les rapports turco-égyptiens s’étaient profondément détériorés à la suite de l’éviction en 2013 du premier chef d’Etat démocratiquement élu en Egypte, Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans et appuyé par Ankara.
En mi-mars, le gouvernement turc avait annoncé avoir eu ses premiers «contacts diplomatiques» avec l’Egypte depuis 2013, avant de faire état de la visite d’une délégation turque en ce mois de mai au Caire, afin d’échanger sur une « normalisation ».
En réaction, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, avait estimé que « les mots ne suffisaient pas » pour le rétablissement de pleins rapports.
Les négociations dans la capitale égyptienne « doivent porter sur les mesures nécessaires à une normalisation des relations au niveau bilatéral et régional », est-il mentionné dans le communiqué officiel égyptien diffusé mardi dernier.