Le ministère égyptien de la Défense a déclaré ce mardi matin sur son site web que la France et l’Egypte ont conclu un contrat portant sur la livraison de 30 avions de combat Rafale fabriqués par Dassault, confirmant une information rapportée hier lundi par le site d’investigation Disclose.
Ce « méga-contrat » est le premier à être signé depuis la vente, en 2015, d’un lot de vingt-quatre Rafale au Caire. Le ministère égyptien a indiqué que la transaction dépendait d’un prêt de financement d’une durée d’au moins 10 ans. Citant des documents confidentiels, Disclose avait rapporté que les deux pays avaient conclu un accord sur 30 avions Rafale pour un montant de 3,75 milliards d’euros.
Selon le site d’investigation, l’Etat égyptien a obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85% pour ce méga-contrat conclu fin avril. C’est-à-dire que le Trésor public égyptien s’est porté caution auprès de plusieurs établissements bancaires français, comme le Crédit agricole, la Société générale, la BNP et le CIC, pour permettre la conclusion de cette transaction d’armement.
Lors d’une visite à Paris du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en décembre dernier, le président français Emmanuel Macron s’était refusé à conditionner aux droits de l’homme, la coopération en matière de défense entre la France et l’Egypte, estimant qu’une telle politique affaiblirait Le Caire dans la lutte contre le terrorisme, alors que les organisations de défense des droits de l’Homme accusent Paris de fermer les yeux sur la répression de toute dissidence en Egypte.
La France et l’Egypte entretiennent des relations économiques et militaires étroites depuis l’ascension au pouvoir d’Abdel fattah al-Sissi, président depuis 2014.
La France a été le principal fournisseur d’armements de l’Egypte entre 2013 et 2017. Mais par la suite, plusieurs contrats portant notamment sur l’achat de Rafale et de navires de guerre n’ont pas vu le jour, essentiellement pour des raisons financières d’après des sources diplomatiques.