Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté « disparu » à la suite d’une embuscade tendue samedi par des hommes armés contre une patrouille de la garde nationale à Tillia, dans la région de Tahoua, proche du Mali, ont annoncé dimanche soir les autorités locales.
Le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, Ibrahim Miko, a annoncé à la télévision publique que l’embuscade s’est produite samedi aux environs de 14 heures et qu’il y avait également six blessés.
Le Niger fait face dans le Sud-Est, frontalier du Nigeria, aux attaques du groupe djihadiste nigérian Boko haram, et dans sa partie Ouest, proche du Mali, à celles de groupes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda.
Vaste étendue désertique située à l’est de celle de Tillabéri, la région de Tahoua est en proie aux actions djihadistes depuis 2012 et est également prise à partie par les groupes armés djihadistes même si elle ne se situe pas dans la zone des «trois frontières», entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Les attaques contre des civils se sont multipliées depuis le début de l’année avec plus de 300 personnes qui ont été tuées dans trois séries d’attaques contre des villages et des campements de l’ouest du Niger.
Le 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat ainsi que plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de tahoua, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des hommes armés qui ont tué 141 personnes, selon un bilan officiel, ce qui en fait les attaques les plus meurtrières commises au Niger ces dernières années par des djihadistes présumés.