La Russie a annoncé hier jeudi le début du retrait de ses troupes massées près de l’Ukraine et en Crimée annexée, jugeant ses exercices terminés. Cette présence militaire massive inquiétait l’Occident et Kiev et est une source de tensions depuis plusieurs semaines maintenant.
Arrivé quelques heures plus tôt dans la péninsule de Crimée pour assister à des exercices militaires impliquant 10 000 militaires, l’aviation, une quarantaine de navires de guerre, la défense antiaérienne et des troupes aérportées, le ministre russe de la Défense a déclaré que « les troupes ont démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays » et « avoir décidé d’achever les activités d’inspection dans les districts militaires du Sud et de l’Ouest », frontaliers de l’Ukraine.
Les soldats déployés ne devraient toutefois pas rentrer avant le 1er mai. L’Ukraine, l’Otan et les Etats-Unis ont salué l’annonce russe, mais la prudence reste de mise, en attendant que les promesses russes se transforment en « actes ».
Avant les manœuvres de vendredi en Crimée, plusieurs autres exercices avaient eu lieu les jours précédents en mer Noire, tandis que des dizaines de milliers de soldats, jusqu’à 100 000 selon l’Union européenne, étaient massés aux frontières ukrainiennes et dans la péninsule annexée.
La présence de ces dizaines de milliers de soldats près de l’Ukraine, qui combat depuis 2014 des séparatistes prorusses dans l’Est du pays, a alimenté les tensions entre Moscou, Kiev et les Occidentaux ces dernières semaines.