Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé hier mercredi la tenue d’ici quelques semaines d’un dispositif de concertation et de conciliation pour proposer une solution sur mesure aux entreprises endettées pour franchir cette crise du coronavirus.
L’idée est étaler ou annuler partiellement des dettes d’entreprises au cas par cas. Des entreprises sont nombreuses à être face à « un mur de dette » face au Covid-19, non pas à cause du prêt garanti par l’Etat (PGE), mais à cause des autres prêts qu’elles n’arrivent plus à rembourser à cause de leur manque d’activité.
La concertation va réunir l’Etat, le commissaire aux comptes, les représentants du tribunal du commerce et les banquiers. Il s’agira de déterminer les entreprises qui commencent à avoir un vrai problème d’endettement et voir s’il faut étaler sa dette, voire l’annuler en partie.
Comme exemples des entreprises que l’Etat cherche à secourir, le ministre de l’Economie a cité les Petites et Moyennes Entreprises de l’Aéronautique, que le gouvernement s’attendre à voir rebondir dans deux ou trois ans mais qui sont dans un secteur d’activité qui est tellement fragilisé qu’elles risquent de ne pas atteindre cette échéance.
Le cabinet Altares a publié hier mercredi une étude selon laquelle les défaillances d’entreprises sont en recul de 32.1% sur un an au premier trimestre 2021. Mais, chose inédite depuis 20 ans, 79% des jugements mènent désormais directement à la liquidation de l’entreprise.