L’Agence européenne des médicaments (EMA), a déclaré dans un communiqué publié hier mercredi, avoir établi «un lien possible du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses», soulignant néanmoins, que la balance bénéfices/risques reste «positive».
Lors d’une visioconférence, la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke, a déclaré qu’aucun facteur de risque spécifique concernant le vaccin AstraZeneca n’a été relevé, les événements rares étant observés à tous les âges, chez les deux sexes, et avec divers antécédents médicaux.
Elle a dit estimer qu’une explication « plausible » à des cas rares de caillots sanguins pourrait être une réponse immunitaire. L’EMA préconise de répertorier les caillots sanguins comme effet secondaire « très rare » du vaccin AstraZeneca.
Selon les derniers chiffres de l’EMA, on recense à la date du 4 avril 222 cas de ces thromboses atypiques sur 34 millions d’injections réalisées avec AstraZeneca dans l’Espace économique européen (Union européenne, Islande, Norvège, Liechtenstein) et le Royaume-Uni, soldé par 18 décès.
Les thromboses, qui se sont produites « dans les deux semaines après la vaccination », touchent « des veines du cerveau (thrombose des sinus veineux cérébraux) et de l’abdomen ». Elles s’accompagnent parfois d’hémorragies, ce qui peut sembler paradoxal s’agissant de caillots sanguins.
L’utilisation de ce vaccin a été suspendu par plusieurs pays européens qui peinent à adopter une position commune quant à son utilisation. Les ministres de la Santé de l’Union européenne doivent se réunir par visioconférence ce jeudi à partir de 16 heures GMT pour examiner les conclusions de l’EMA.