Addis-Abeba, Le Caire et Khartoum ont repris dimanche à Kinshasa leurs pourparlers relatifs au gigantesque barrage éthiopien sur le Nil Bleu, centrale hydro-électrique cruciale pour la partie éthiopienne mais perçue comme une menace par les gouvernements égyptien et soudanais.
Les ministres des Affaires étrangères et des questions hydrauliques des trois pays se sont réunis autour du chef d’Etat congolais et actuel président de l’Union Africaine (UA), Félix Tshisekedi.
« La réunion de Kinshasa se fixe comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique », a affirmé, à cette occasion, le dirigeant congolais. « Je vous invite tous à prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, à saisir toutes les opportunités, à rallumer le feu de l’espérance », a-t-il poursuivi, avant de rendre hommage au bon-vouloir des participants à « chercher ensemble des solutions africaines aux problèmes africains ».
Il est à noter que cette rencontre présentée comme « la conférence ministérielle de Kinshasa sur la poursuite des négociations tripartites » sur le barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) va prendre fin aujourd’hui (lundi).
Depuis son entame en avril 2011, ce vaste projet est à l’origine de tensions entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan. Le GERD est érigé sur le Nil bleu (une ramification du fleuve qui se mêle au Nil blanc au niveau de la capitale soudanaise) dans le nord-ouest de l’Ethiopie, non loin de la frontière avec le Soudan. Cet ouvrage pourrait devenir le plus important barrage du continent africain, avec une puissance annoncée de 6 500 mégawatts environ.