Le roi zoulou Goodwill Zwelithini, dirigeant de la principale ethnie d’Afrique du Sud et descendant du légendaire Chaka, est décédé vendredi dernier. Beaucoup de voix dans ce pays se sont élevées pour appeler à la tenue de funérailles d’Etat en son honneur.
Le monarque vénéré des Zoulous s’est éteint à l’âge de 72 ans après avoir régné durant un demi-siècle. Pour bon nombre de ces compatriotes, il incarnait l’histoire du plus grand groupe ethnique du pays et faisait le pont entre la nation qui a lutté contre le colonialisme britannique et un peuple qui a gardé sa langue et sa culture après l’apartheid. Un hommage national en sa mémoire est prévu aujourd’hui (jeudi) à la suite des cérémonies traditionnelles qui ont eu lieu la veille.
« Sa Majesté restera dans les mémoires comme un monarque visionnaire très aimé qui a apporté une contribution importante à l’identité culturelle, à l’unité nationale et au développement économique du KwaZulu-Natal et, par là, au développement de notre pays dans son ensemble », a estimé le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, sur le réseau social Twitter.
Portant constamment une peau de léopard, ce roi reflétait l’image d’un éminent chef traditionnel à l’autorité spirituelle acceptée de tous. Goodwill Zwelithini s’adressait aux puissants et s’est même affiché avec Nelson Mandela. L’ancien président Jacob Zuma, qui a été le premier zoulou à la tête de l’Afrique du Sud, s’est d’ailleurs présenté dimanche dernier au palais, avec une délégation du Congrès National Africain (ANC), la formation politique au pouvoir.