La binationale irano-britannique, Nazanine Zaghari-Ratcliffe a fini de purger hier dimanche sa peine de prison en Iran, où elle était assignée à résidence avec un bracelet électronique, mais elle ne peut pas encore quitter l’Iran, car elle est convoquée en justice dès dimanche prochain pour une nouvelle affaire.
Nazanine Zaghari-Ratcliffe a dû purger jusqu’au bout sa peine, à savoir 5 ans de prison, dont un an d’assignation à résidence avec bracelet électronique au domicile de ses parents à Téhéran. Elle était sortie de prison en raison du coronavirus.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée le 3 avril 2016 avec sa fille Gabriella âgée à peine de deux ans, à l’aéroport de Téhéran après une visite à sa famille, et condamnée en septembre de la même année, à cinq ans d’emprisonnement, dont plusieurs passées dans la prison d’Evin, à Téhéran.
La cheffe de projet de 42 ans, employée par la Fondation Thomson Reuters, la branche philanthropique de l’agence de presse canado-britannique du même nom, a toujours nié les accusations de sédition et de complot contre la République islamique portées contre elle.
Elle fait l’objet d’une deuxième procédure judiciaire en Iran, accusée de diffusion de propagande contre le régime. Son avocat Hojjat Kermani a déclaré à l’agence de presse iranienne ISNA que son audience a été fixée à ce dimanche, après qu’elle ait été ajournée début novembre, sans qu’aucune nouvelle date ne lui ait été communiquée jusque-là.
Pour son mari Richard Ratcliffe et pour le Président-Directeur Général de la Fondation Thomson Reuters, Nazanin Zaghari-Ratcliffe est l’otage d’un jeu politique entre les gouvernements britannique et iranien.
Richard Ratcliffe, qui se bat depuis des années pour la libération de sa femme, évoque une vieille dette contractée par le Royaume-Uni dans le cadre d’un contrat d’armement.