Le président français Emmanuel Macron a annulé son déplacement prévu pour lundi et mardi prochains dans la capitale tchadienne, N’Djamena où il devait participer au sommet France-G5 Sahel, une décision prise uniquement pour des raisons sanitaires selon la présidence française.
Emmanuel Macron ne participera donc que par visioconférence à la réunion à huis-clos des chefs d’Etat du G5 le lundi après-midi puis à la réunion plénière élargie aux partenaires internationaux le mardi matin. Ni le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, ni la ministre des Armées Florence Parly ne seront présents physiquement à N’Djamena.
L’Elysée assure que cette annulation est due « uniquement à des raisons sanitaires », et au regard « des derniers éléments épidémiologiques reçu sur la situation sur place », alors que la capitale du Tchad est en proie actuellement à des manifestations.
Ces troubles ont lieu alors que se profile l’élection présidentielle les 11 avril et 23 mai prochains, pour laquelle l’actuel président Idriss Deby Itno, 68 ans, arrivé au pourvoir en 1990 avec le renversement d’Hissène Habré et allié de la France, est candidat.
Un an après le sommet de Pau en France, convoqué par le président Macron pour mettre la pression sur les autorités des cinq pays concernés, celui de N’Djamena doit permettre de franchir un nouveau cap dans la région.
Si le sommet de Pau a permis un sursaut militaire, avec plusieurs succès des armées françaises et de la région contre les groupes armés terroristes (GAT) et djihadistes au Sahel en 2020, celui de N’Djamena doit être celui d’un sursaut politique, diplomatique et de développement», selon une déclaration de Florence Parly lors du débat au Sénat sur l’avenir de l’opération Barkhane.
Contrairement à de récentes rumeurs, le président français ne devrait pas annoncer, à cette occasion, une diminution du contingent Barkhane, un conseiller du chef de l’Etat ayant expliqué que « la réflexion est toujours en cours avec nos partenaires».