Le groupe parapétrolier français Technip Energies et son partenaire japonais Chiyoda ont décroché hier mardi, un méga-contrat qui permettra au Qatar d’augmenter de plus de 40% sa production de gaz naturel liquéfié.
Les groupes français et nippon installeront, pour 13 milliards de dollars, quatre unités de liquéfaction de gaz naturel, d’une capacité de 8 millions de tonnes de GNL par an chacune, et des infrastructures associées. Ces installations seront reliées au plus grand gisement de gaz naturel au monde, le champ offshore North Field, dans le golfe Persique, que le Qatar partage avec l’Iran.
Le Qatar, qui est déjà avec l’Australie le plus grand producteur mondial de gaz naturel liquéfié, va voir ces nouveaux équipements augmenter encore ses exportations.
L’émirat prévoit, après leur mise en service progressive en 2025 et 2026, de passer de 77 à 110 millions de tonnes par an. Ce projet devrait être suivi à partir de 2027 d’une seconde phase, qui pourrait porter la production nationale à 126 millions de tonnes par an.
Ce contrat est l’un des plus gros jamais remportés par le groupe français et devrait gonfler son carnet de commandes de 42%. Le bénéfice est également grand pour le Qatar car ses coûts de production sont parmi les plus faibles du monde pour le GNL. Le gaz est refroidi à – 160 degrés afin d’être transporté sous forme liquide.
Plus coûteux que le gaz naturel acheminé dans des gazoducs, il permet plus de souplesse et il est particulièrement prisé dans les pays d’Asie comme le Japon, la Corée, la Chine ou l’Inde, éloignés des pays producteurs et donc mal reliés, ou pas du tout, par pipeline.
Malgré une baisse de la consommation en 2020 sous l’effet de la pandémie de coronavirus, l’Agence internationale de l’énergie prévoit toujours une augmentation de la demande mondiale de gaz naturel de l’ordre de 1.5% par an entre 2019 et 2025.