Le gouvernement allemand a rejeté lundi les appels de Paris à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie suite à la répression des rassemblements de soutien à l’opposant Alexeï Navalny.
« Le gouvernement fédéral n’a pas modifié sa position de base » à propos, a confié aux médias une de ses porte-paroles, Martina Fietz, expliquant que les autorités allemandes continuaient d’appuyer le projet énergétique et ne souhaitaient pas l’associer à l’emprisonnement d’Alexeï Navalny. Mme Fietz répondait aux critiques émises un peu plus tôt dans la presse par Clément Beaune, le secrétaire d’Etat tricolore aux Affaires européennes, suggérant de laisser tomber cette initiative controversée.
« Des sanctions, on en a déjà prises, on pourrait en prendre (d’autres) mais il faut être lucide, cela ne suffit pas … Je pense que l’option Nord Stream est une option qui se regarde », a soutenu M. Beaune, tout en ajoutant que c’était au gouvernement allemand d’agir. « C’est une décision aujourd’hui allemande puisque c’est un gazoduc qui (arrive) en Allemagne », a-t-il déclaré.
Le gouvernement français avait déjà fait part de ses « réserves » concernant ce projet même avant l’affaire Navalny. Néanmoins, Paris ne s’était pas si ouvertement prononcé pour son abandon alors que la partie allemande considère cet ouvrage comme stratégique.