Plusieurs laboratoires ont annoncé une augmentation de leurs livraisons, ce qui devrait permettre une accélération de la campagne de vaccination contre le coronavirus dans les pays européens, même si les quantités restent inférieures à ce qui avait initialement été convenu dans l’accord avec l’UE.
Le laboratoire allemand BioNTech a promis hier lundi de livrer à l’Union européenne jusqu’à 75 millions de doses supplémentaires au deuxième trimestre de son vaccin anti-Covid-19. Et le laboratoire AstraZeneca va finalement augmenter de 30% au premier trimestre les livraisons de son vaccin autorisé vendredi sur le marché européen.
Le laboratoire AstraZeneca, qui subit les foudres des dirigeants européens en raison de retards de livraisons, avait expliqué ne pouvoir livrer qu’ « un quart » des doses initialement promises à l’Union européenne en raison d’une « baisse de rendements » dans une usine européenne. Mais l’UE accuse implicitement le laboratoire d’avoir favorisé la Grande-Bretagne au détriment de ses obligations contractuelles avec Bruxelles.
Lors d’une réunion au sommet hier lundi entre les dirigeants allemands et plusieurs groupes pharmaceutiques, la chancelière allemande a défendu les livraisons de vaccin « plus lentes » dans l’UE qu’ailleurs en raison notamment du refus des Européens de délivrer des autorisations d’urgence comme l’ont fait les Britanniques.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait savoir dimanche que l’Union européenne maintient toutefois son objectif de vacciner 70% des adultes d’ici « la fin de l’été ». Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui regroupe une trentaine de pays, a lancé hier lundi un outil permettant de suivre les vaccinations en Europe, donnant ainsi un aperçu de l’évolution des campagnes dans chaque pays.