Dans un communiqué publié jeudi soir, l’opérateur télécoms français Orange a annoncé avoir mis fin aux discussions engagées avec son concurrent Free sur un accord de partage de son réseau mobile 5G, précisant avoir constaté une divergence de stratégie de développement trop forte, sans davantage de précisions.
Un peu plus tôt dans la journée, Xavier, le fondateur et principal actionnaire d’Iliad, la maison-mère de Free, avait déjà évoqué un peu plus tôt dans la journée, lors d’une conférence en ligne organisée par l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), un arrêt de discussions.
Orange et Free avaient engagé des discussions dans la perspective d’un partage de leurs réseaux mobiles à l’issue des enchères 5G qui se sont déroulées l’année passée.
Après avoir versé quelque 2.8 milliards d’euros à l’Etat pour s’emparer de « blocs » mis aux enchères début octobre, les opérateurs peuvent jouir de leurs fréquences 5G depuis le 18 novembre.
Et au nom de « l’aménagement numérique du territoire », SFR, Free, Bouygues Telecom et Orange devront respecter un ensemble d’obligations fixées par le régulateur des télécoms (Arcep) dans le déploiement de leurs antennes 5G.
Chaque opérateur devra implanter 3 000 nouveaux pylônes d’ici 2022, puis atteindre 8 000 en 2024 et enfin 10 500 en 2025. Or, un partage de réseau permet aux opérateurs de réduire leurs coûts de déploiement et de maintenance, à l’image de l’accord dit « Crozon » conclu entre SFR (Altice Europe) et Bouygues Telecom (Bouygues) en 2014.
Les opérateurs misent sur le lancement de la 5G, qui promet d’offrir, à terme, un débit jusqu’à 10 fois plus rapide, pour gérer l’augmentation du trafic et éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.