L’ONU a annoncé que les participants au dialogue politique interlibyen ont approuvé hier mardi, un mécanisme de sélection des futurs dirigeants de la transition d’ici aux élections prévues en décembre prochain.
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), a indiqué que 73% des 75 participants libyens du FDPL (Forum du dialogue politique libyen), ont voté en faveur de sa «proposition de mécanisme de sélection d’une autorité exécutive unifiée».
Ils se sont exprimés à l’issu d’un vote organisé lundi et mardi, dépassant le seuil fixé par le Comité consultatif à 63% des votes exprimés. Deux membres du FDPL n’ont pas participé au vote, deux se sont abstenus, 51 ont voté pour et 19 contre.
La Manul a déclaré être en train de finaliser la procédure et les formulaires de nomination ainsi que le calendrier du processus de vote, mais n’a pas fourni dans l’immédiat de détails sur la nature des postes de ceux qiu seront désignés dans cet exécutif.
Mi-novembre à Tunis, l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye Stephanie Williams avait arraché auprès du FDLP un accord pour l’organisation d’élections « nationales » le 24 décembre 2021, mais pas sur la désignation de l’exécutif pour assurer la transition jusqu’au scrutin et sortir la Libye d’une grave crise politique qui perdure.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le soulèvement qui a renversé le régime de Mouammar kadhafi en 2011. Et depuis 2015, deux autorités s’y disputent le pouvoir, sur fond d’implications étrangères, à savoir le GNA, le Gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays.
C’est après l’échec de l’offensive des forces de Haftar en avril 2019 pour conquérir la capitale Tripoli, que les deux camps ont conclu un cessez-le-feu en octobre et retrouvé le chemin du dialogue, encouragés par l’ONU, dont le Secrétaire Général, Antonio Guterres a récemment nommé un nouvel envoyé spécial pour le pays, Jan Kubis.