L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a diffusé un dernier bilan faisant état de la mort d’au moins 57 soldats syriens et combattants pro-régime dans frappes aériennes menées dans la nuit de mardi à mercredi, par des avions de chasse israéliens qui ciblaient des positions militaires à l’Est de la Syrie.
Il s’agit des frappes les plus meurtrières jamais menées par Israël contre la Syrie en guerre depuis 2011, plus meurtrières encore que celles de juin 2018 dans la même province de Deir ez-Zor où 55 combattants loyaux au régime de Damas, des Syriens et des Irakiens.
Selon l’OSDH basé à Londres, les dernières frappes ont visé des entrepôts d’armes et des positions militaires, notamment aux abords de la ville de Deir ez-Zor, d’Al-Boukamal et de Mayadin, un secteur qui accueille des combattants du Hezbollah pro-iranien et de la Division des Fatimides, rassemblant des combattants afghans également des pro-iraniens.
L’agence officielle syrienne SANA a fait état de frappes israéliennes nocturnes sans fournir de détails, mais d’après l’OSDH, ces raids ont tué 14 membres des forces pro-régime et 43 combattants rattachés à des milices loyales au régime iranien, dont 16 Irakiens.
Depuis le début de guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes contre les effectifs de ses ennemis jurés, ciblant les troupes gouvernementales syriennes, les forces alliées iraniennes et les combattants du Hezbollah.
Les bombardements imputés à Israël se sont intensifiés ces dernières semaines dans l’est de la Syrie, où des milices de combattants étrangers parrainés par l’Iran, sont déployées dans la province de Deir ez-Zor, frontalière de l’Irak.
L’armée israélienne n’a pas réagi aux informations de l’OSDH et de l’agence SANA. Mais l’Etat hébreu n’a de cesse d’affirmer qu’il ne permettra pas à la Syrie voisine de devenir la tête de pont des forces iraniennes.