L’exécutif italien a adopté mercredi un plan de relance de 222,9 milliards d’euros (245 milliards de dollars) visant à redynamiser une économie sérieusement affectée par l’actuelle crise sanitaire. Toutefois, la coalition gouvernementale pourrait imploser suite à des divergences sur l’utilisation des fonds européens.
Pour rappel, la coalition au pouvoir en Italie est composée du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et de deux formations politiques de centre gauche, en l’occurrence le Parti démocrate (PD) et Italia Viva (IV).
Le patron de ce dernier parti, l’ancien président du Conseil Matteo Renzi, avait promis de ne pas obstruer l’adoption du plan de sorte à ne pas retarder la réception des fonds européens. Néanmoins, il en a conditionné le contenu et brandit la menace de sortir de l’exécutif les deux ministres de sa formation politique.
En clair, Renzi a déploré que l’actuel premier ministre italien, Giuseppe Conte, ait arbitré en défaveur de l’investissement et des réformes structurelles. Cet homme politique voulait par ailleurs que l’Italie sollicite le Mécanisme européen de stabilité (MES), mis en place pour assister les pays de la zone euro en difficulté.
Hormis la démission des deux ministres d’IV, il pourrait y avoir remaniement ou la nomination d’un nouveau chef du gouvernement.