L’Allemagne veut féminiser les conseils d’administration des grandes sociétés en imposant des quotas. Toutefois, ce chemin demeure encore long pour ce pays.
L’Allemagne, qui dispose de nombre d’importantes entreprises à l’instar de Bayer, EON et Infineon, n’est pas exemplaire en matière d’accès des femmes aux fonctions dirigeantes. D’après la fondation germano-suédoise Allbright, l’ensemble des membres des directions de ces sociétés sont de sexe masculin. Toujours selon la même source, la proportion des femmes dans les conseils d’administration des 30 entreprises cotées du Dax, le principal indice de la Bourse de Francfort, n’est que de 12,8 %.
Les autorités ont donc décidé de contraindre les sociétés à féminiser leurs organes dirigeants. D’après une proposition de loi présentée mercredi, des femmes doivent être présentes dans les conseils d’administration de grandes entreprises cotées. Au minimum une femme devra siéger dans les comités de direction des entreprises à gestion paritaire (employés/employeurs) et disposant de plus de trois administrateurs, est-il mentionné dans ce projet de loi, qui doit encore être voté par les élus.
Et dans les sociétés où l’Etat constitue l’actionnaire majoritaire ou le seul actionnaire à l’instar de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn, des femmes devront être présentes à partir de deux sièges d’administrateurs.