Des dizaines d’activistes appelant à une réforme de la monarchie en Thaïlande, se sont réunis jeudi devant un bureau de l’ONU à Bangkok pour enjoindre cette organisation de faire pression sur le gouvernement thaïlandais, de sorte à aboutir à la suppression des dispositions légales de lèse-majesté.
D’après ces militants, ce texte est employé pour réduire au silence leur mouvement, alors que 23 leaders de leur organisation font l’objet de poursuites sur la base de cette législation pour leur implication dans des protestations demandant des réformes de la monarchie et plus de transparence sur les finances royales.
Les dispositions légales de lèse-majesté prémunissent le roi Maha Vajiralongkorn ainsi que sa famille des critiques, les contrevenants risquant d’écoper des peines allant de trois à quinze ans de réclusion.
L’activiste Somyot Prueksa kasemsuk, 59 ans, qui était également présent devant le bureau des Nations Unies dans la capitale thaïlandaise, a fait sept ans de prison pour avoir diffusé une satire d’une famille royale fictive, estimée diffamatoire pour la monarchie par la justice.
Au cours de la même journée à Bangkok, des centaines de protestataires se sont également rassemblés non loin d’un mémorial en souvenir de la vie de militants massacrés en 1973 par les forces de l’ordre thaïlandaises.