Le Parlement européen a débattu ce mercredi, une résolution d’urgence sur la détérioration des libertés, les violations des droits de l’homme et les arrestations arbitraires en Algérie.
Le projet de la résolution a été présenté par des groupes politiques centristes «Renew Europe» et «Socialistes et Démocrates (S&D)», à la suite de la condamnation du journaliste Khaled Drareni.
Les auteurs de la résolution dénoncent les atteintes aux droits de l’Homme en Algérie, ainsi que la répression et les amendements liberticides du Code pénal algérien et de la nouvelle Constitution.
La liste des abus attribués au régime kaki vert algérien est longue : intimidations, hausse des arrestations politiques et des détentions arbitraires depuis l’été 2019, manque d’indépendance de la justice, allégations de torture, atteintes à la liberté d’expression et d’association, restrictions supplémentaires sous prétexte de crise sanitaire… sans oublier les féminicides et les atteintes aux droits des amazighs et des minorités religieuses.
Les eurodéputés appelleront ainsi les autorités algériennes à autoriser l’accès à leur territoire aux organisations internationales des droits de l’Homme et aux agents onusiens en charge des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme, et réclameront la libération de plus de 90 activistes du mouvement contestataire anti-régime Hirak qui croupissent pour la plupart sans jugement, dans les geôles algériennes.
C’est la deuxième fois en un an qu’une résolution d’urgence est soumise au Parlement européen pour dénoncer des atteintes aux droits de l’Homme en Algérie.